Le coût du notaire dans une procédure de divorce par consentement mutuel
La procédure de divorce par consentement mutuel implique l’intervention deux avocats et d’un notaire. Ce dernier peut avoir pour mission, le cas échéant, de procéder à la liquidation de la communauté de biens. Il a également en charge, une fois les conventions signées, d’enregistrer le document au rang de ses minutes et d’établir une attestation. Cette attestation rend le divorce officiel et lui confère, en principe, une date certaine.
Cette intervention a un coût. Pourtant, bien que les choses soient assez claires en théorie, la pratique démontre souvent un flou sur la question.
Le présent guide ne traite que du coût de l’enregistrement de la convention auprès des minutes du notaire, et non des frais de notaire dans leur globalité, c’est à dire comprenant la liquidation de communauté.
Un émolument fixe
L’enregistrement fiscal
Ici, la question est plus complexe, puisqu’il s’agit de fiscalité et droits d’enregistrement.
Lorsque les époux sont propriétaires d’un bien immobilier en commun, le partage de ce bien immobilier, dans le cadre de la liquidation du régime matrimonial, donne lieu à la perception, par le Trésor Public, de droits d’enregistrement.
Le droit de partage dans ce cas s’élève à 1,1%.
Si la convention prévoit l’attribution d’une prestation compensatoire, la formalité de l’enregistrement est également dans certains cas obligatoire. Un droit d’enregistrement sera alors perçu. Il peut s’agit d’un droit fixe de 150 euros.
L’attention des époux doit alors être portée sur un point très important. Le dépôt de la convention auprès des minutes d’un notaire ne donne pas lieu à un enregistrement fiscal.
A ce titre, la circulaire du ministère de la justice du 26 janvier 2017 est très précise :
“Compte tenu de la spécificité de la procédure de divorce par consentement mutuel par acte sous signature privée contresignée par avocats et déposé au rang des minutes d’un notaire, le dépôt visé à l’article 229-1 du Code civil ne donne pas lieu à un acte de notaire au sens du 1°du 1 de l’article 635 du Code général des impôts. En conséquence, il n’impose ni enregistrement ni paiement de l’imposition fixe de 125 euros prévue par l’article 680 de ce même code.”
Cela signifie qu’à défaut de biens immobiliers ou de prestations compensatoire, aucun droit d’enregistrement quelconque ne doit être perçu.
Il s’agit d’un point de tension dans les procédures. Les notaires évoquent généralement l’argument de l’acte authentique qu’ils réaliseraient à l’occasion de la procédure. Un tel acte authentique serait enregistrable.
Mais, ici encore, la circulaire est très claire :
“Le dépôt de la convention de divorce au rang des minutes du notaire ne confère pas à la convention de divorce la qualité d’acte authentique mais lui donne date certaine et force exécutoire à l’accord des parties et entraîne la dissolution du mariage à cette date.”
Il convient alors de porter une attention particulière à cette problématique dans les procédures de divorce sans juge actuellement en cours, ou à venir. Il n’est plus possible d’évoquer un texte ambigu ou mal écrit. Les termes de la circulaire sont très clairs et ne permettent aucun doute en la matière.